Herausforderungen für Bildung, Forschung und Innovation anpacken
Im Rahmen seines 60-Jahre-Jubliäums blickt der Schweizerische Wissenschaftsrat SWR nach vorn und benennt sieben zentrale Herausforderungen für die nächsten zehn Jahre. Er will mit den Partnerinnen und Partnern der Bildungs-, Forschungs- und Innovationslandschaft diskutieren, wie diese am besten zu adressieren sind.
Seit Anfang Jahr hat der SWR zusammen mit externen Fachleuten zentrale Herausforderungen zusammengetragen, die für den BFI-Bereich bis 2035 relevant sein werden. Er präsentiert nun sieben Bereiche, die er als besonders wichtig erachtet.
Der SWR fordert die staatlichen und privaten BFI-Akteure und -Akteurinnen zur Mitarbeit auf. Er ist überzeugt, dass eine gemeinsame Verständigung auf die Prioritäten der kommenden zehn Jahre notwendig ist: Gerade wegen der finanziellen, geopolitischen und technologischen Unsicherheiten ist es zentral, künftige Chancen und Risiken zu erkennen und anzupacken.
Stellenwert von Bildung, Forschung und Innovation erhöhen
Bildung, Forschung und Innovation tragen wesentlich zur Sicherung des Wohlstands, des gesellschaftlichen Zusammenhalts und der wirtschaftlichen Leistungsfähigkeit der Schweiz bei. Ihr Wert und ihre Bedeutung sollten jedoch in Gesellschaft, Wirtschaft und Politik noch stärker Anerkennung finden. Eine konsequente, langfristige Unterstützung und Finanzierung dieser Bereiche sind unerlässlich, um den sozialen Fortschritt in der Schweiz zu sichern und ein nachhaltiges wirtschaftliches Wachstum zu ermöglichen.
Wandel in der Wissenschaft gestalten
Die Wissenschaft befindet sich in einem tiefgreifenden Wandel. Dieser wird massgeblich durch den Fortschritt im Bereich der Künstlichen Intelligenz (KI) sowie durch die veränderten Erwartungen junger Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftler geprägt. Deshalb sind einerseits erhebliche Anstrengungen erforderlich, um KI transparent, verantwortungsbewusst und effektiv in die Wissenschaft zu integrieren. Andererseits muss sich die Wissenschaft noch stärker an den Prinzipien der Offenheit, Inklusivität, Vielfalt und Nachhaltigkeit orientieren. Um das Potenzial des wissenschaftlichen Nachwuchses weitergehend zu fördern, ist die Qualität wissenschaftlicher Leistungen ins Zentrum zu stellen und kooperative Arbeitsformen müssen ermöglicht und honoriert werden.
Internationale Offenheit und Einbindung sichern
Das Schweizer BFI-System ist in hohem Masse auf internationale Zusammenarbeit und Einbindung angewiesen. Die Schweiz muss deshalb für internationale Talente attraktiv bleiben, den Zugang zum europäischen Bildungs-, Forschungs- und Innovationsraum langfristig sicherstellen und Wege finden, um im globalen Wettbewerb, der zunehmend durch geopolitische Blöcke geprägt wird, weiterhin erfolgreich zu sein.
Innovationsstandort festigen
Die Schweiz gehört weltweit zu den führenden Innovationsstandorten. Um diese Spitzenposition zu sichern, ist der Wissens- und Technologietransfer zwischen Forschung und Anwendung zu intensivieren und die Innovationsfähigkeit der Unternehmen zu steigern. Gleichzeitig sind die Rahmenbedingungen weiter zu optimieren, um gezielt Start-ups und Scale-ups zu fördern, die Verfügbarkeit von Risikokapital zu erhöhen und das unternehmerische Ökosystem zu stärken.
Vertrauen in die Wissenschaft fördern
Die Verbreitung falscher und irreführender Informationen nimmt rasant zu. Gleichzeitig geraten demokratische und akademische Grundwerte zunehmend unter Druck. Es ist deshalb vordringlich, kritisches Denken und Informationskompetenz zu fördern und den Zugang zu verlässlichen Informationen zu gewährleisten. Zudem gilt es, das Vertrauen in die Wissenschaft zu stärken und die Wissenschaftsfreiheit sowie die institutionelle Autonomie zu schützen. Dazu sind eine lebendige und überzeugende Wissenschaftskommunikation sowie ein offener Dialog zwischen Wissenschaft, Politik und Gesellschaft unerlässlich.
Hochschulraum Schweiz weiterentwickeln
Der Schweizer Hochschulraum ist vom Föderalismus geprägt und zeichnet sich durch ein hohes Mass an Autonomie der unterschiedlichen Einrichtungen aus. Auf nationaler Ebene gewinnen gemeinsam genutzte Infrastrukturen und Dienstleistungen zu Recht an Bedeutung, während koordinierende Organe kaum Impulse zu setzen vermögen und Sparmassnahmen bevorstehen. Zudem grenzen sich andere Hochschulräume zunehmend ab (EU, USA, China). Die BFI-Akteure sollten deshalb die Verteilung von Aufgaben, Zuständigkeiten und Kosten gemeinsam weiterentwickeln und so die internationale Anschlussfähigkeit und Wettbewerbsfähigkeit des Hochschulraums langfristig sichern.
Berufsbildung und lebenslanges Lernen stärken
Die immer kürzere Halbwertszeit von Wissen, disruptive technologische Entwicklungen und der zunehmende Fachkräftemangel stellen für Gesellschaft und Wirtschaft enorme Herausforderungen dar. Um diesen wirksam zu begegnen, sind zusätzliche Investitionen in die Bildung erforderlich. Insbesondere sind die Berufsbildung und das lebenslange Lernen zu stärken und zu fördern. Dabei gilt es, Chancengleichheit und -gerechtigkeit sicherzustellen und die Durchlässigkeit im Bildungssystem weiter zu verbessern.
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Relever les défis en matière de formation, de recherche et d'innovation
À l’occasion de son soixantième anniversaire, le Conseil suisse de la science (CSS) s’est projeté dans l'avenir et a identifié sept défis majeurs pour les dix prochaines années. Il souhaite discuter avec ses partenaires du paysage de la formation, de la recherche et de l'innovation de comment les relever au mieux.
Depuis le début de l'année, le CSS a recensé, en collaboration avec des spécialistes externes, les principaux défis pour les dix prochaines années. Il propose d’exposer ci-après sept orientations qu'il considère comme particulièrement importantes.
Le CSS invite les acteurs et actrices publics et privés du domaine FRI à collaborer. Il est convaincu qu'il est nécessaire de s'entendre sur les priorités des dix prochaines années : en raison précisément des incertitudes financières, géopolitiques et technologiques, il est essentiel d'identifier à la fois les opportunités et les risques futurs et de les adresser
Renforcer la place de la formation, de la recherche et de l'innovation
La formation, la recherche et l’innovation contribuent de manière fondamentale au maintien de la prospérité, de la cohésion sociale et de la capacité économique du pays. Toutefois, leur valeur et leur importance devraient être reconnues dans une plus large mesure encore par la société, le monde économique et la sphère politique. Un soutien et un financement appropriés et à long terme de ces domaines sont indispensables pour assurer le progrès social en Suisse et permettre une croissance économique durable.
Façonner les changements dans la science
La science connaît un changement profond, largement influencé par les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) et par l’évolution des attentes des jeunes chercheurs et chercheuses. D’une part, cela nécessite des efforts considérables pour intégrer l’IA de manière transparente, responsable et efficace dans la science. D’autre part, la science se doit de tenir compte dans une plus large mesure encore des principes d’ouverture, d’inclusion, de diversité et de durabilité. Pour promouvoir davantage le potentiel de la relève scientifique, l’accent doit être mis sur la qualité des contributions scientifiques ainsi que sur le développement et la valorisation des formes de travail coopératives.
Assurer l'ouverture et l'intégration internationales
Le système FRI suisse repose en grande partie sur la coopération et l’intégration internationales. Pour cette raison, la Suisse doit non seulement rester attractive et continuer d’attirer les talents internationaux, mais aussi garantir à long terme son accès à l’espace européen de la formation, de la recherche et de l’innovation. Il lui faut également trouver des voies par lesquelles elle pourra continuer d’engranger des succès, malgré le contexte d’une concurrence mondiale caractérisée par la présence de plus en plus marquée de blocs géopolitiques.
Consolider la place de la Suisse en tant que pôle d'innovation
La Suisse figure parmi les pays les plus innovants au monde. Le maintien de cette position de pointe nécessite d’intensifier le transfert de connaissances et de technologies entre la recherche et l’application, et d’accroître la capacité d’innovation des entreprises. Dans le même temps, il faut continuer d’optimiser les conditions-cadre pour soutenir spécifiquement les start-up et les scale-up, améliorer la disponibilité du capital-risque et renforcer l’écosystème entrepreneurial.
Promouvoir la confiance dans la science
La diffusion de fausses informations ou d’informations trompeuses se développe à un rythme effréné. En parallèle, les valeurs démocratiques et académiques sont soumises à une pression croissante. C’est pourquoi il est impératif d’encourager le développement de l’esprit critique, d’éduquer au décryptage de l’information et de garantir l’accès à des informations fiables. En outre, la confiance dans la science doit être renforcée, et la liberté scientifique et l’autonomie institutionnelle doivent être protégées. Pour ce faire, il convient également d’intensifier la communication scientifique et de favoriser un dialogue ouvert entre la science, la politique et la société.
Développer le paysage suisse des hautes écoles
L’espace suisse des hautes écoles est caractérisé par un fort fédéralisme et par le degré élevé d’autonomie des établissements qui le composent. Au niveau national, l’utilisation commune d’infrastructures et de services gagne en importance, tandis que les organes de coordination peinent à insuffler de nouvelles dynamiques et que des mesures d’économie sont imminentes. À l’échelle internationale, certains espaces de formation tertiaire se démarquent par ailleurs de plus en plus de la Suisse (Union européenne, États-Unis, Chine). Les acteurs du domaine FRI ont donc intérêt à oeuvrer ensemble au partage des tâches, des compétences et des coûts, afin d’assurer l’ancrage international et la compétitivité à long terme du paysage suisse des hautes écoles.
Renforcer la formation professionnelle et l'apprentissage tout au long de la vie
Le raccourcissement de la durée de vie moyenne des connaissances, les avancées technologiques disruptives et la pénurie croissante de main-d’oeuvre qualifiée constituent des défis majeurs pour la société et l’économie. Pour y faire face efficacement, des investissements supplémentaires dans la formation sont nécessaires. La formation professionnelle et l’apprentissage tout au long de la vie doivent être en particulier renforcés et encouragés. Simultanément, il faut garantir l’égalité des chances et l’équité, tout en continuant à améliorer la perméabilité du système suisse de formation.